Sonotone

Graham Coxon

A+E

Parlophone

Rock

20 - 04 - 12


par Julie Zaugg

A l'époque où la britpop dominait les charts anglais, dans les années 90, Blur figurait en haut de l'affiche, aux côtés d'Oasis. Tous deux s'inscrivaient dans la longue tradition du rock’n’roll britannique, proposant une version réactualisée du son inventé par The Kinks, The Small Faces, The Who, The Beatles ou encore The Jam dans les années 60 et 70. Mais déjà à ce moment-là, Graham Coxon – le guitariste de Blur – avait le regard solidement vissé sur l'autre rive de l'Atlantique, du côté des Pavement, Sebadoh et autres Beck qui étaient en train d'inventer un son plus tard appelé le slacker rock. Une influence américaine dont il a infusé Blur, sorti en 1997, et surtout 13, paru en 1999, deux ans avant qu'il ne quitte le groupe. Huit albums solo plus tard, il n'a pas renoncé à cet amour de jeunesse, mais il l'a assorti d'une bonne dose de britishness et s'est adjoint les services de toute une cohorte de synthés vintage et autres petites machines produisant des blip-blips de pacotille. Résultat, A+E est à la fois lo-fi et saturé, nonchalant et pop. Le sautillant What'll It Take n'aurait pas dépareillé sur le très britpop second album de Blur, Parklife. The Truth, City Hall et Meet And Drink And Pollinate sont en revanche des morceaux plus sombres, presque krautrock. Eternel caméléon, Graham Coxon n'a pas fini d'étonner son petit monde.

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