Sonotone

Connan Mockasin

Caramel

Because Music

Pop

01 - 05 - 14


par Marion Stucky

J'aurais aimé détester ce Néo-zélandais et son deuxième album Caramel, mais il m'a séduite sans que je ne puisse rien y faire. Pourtant, la pochette est si kitsch qu'elle me donne de l'urticaire et la voix de fausset de Connan saturée de trémolos est parfois presque insupportable. J'aurais aussi pu lui reprocher ses arrangements lo-fi à la limite du ridicule, notamment l'utilisation de toutes sortes de bruitages à la Ariel Pink: grognements, rires et autres souffles de plaisir. Au lieu de ça, le single presque R'n'B I'm The Man That Will Find You m'a fait flotter dans du satin blanc jusqu'à la sortie officielle. Puis c'est la découverte de la dégoulinante Caramel et du dissonant I Wanna Roll With You qui a fini de m'achever. Mais ne nous arrêtons pas là, car sinon vous allez penser que cet album a pour unique qualité de remplir toutes les caractéristique d'une bande sonore de film érotique. Certes, ce disque pue la sensualité mais le coup de génie de Connan Mockasin est d'utiliser le second degré comme fil conducteur. Il faut avouer qu'il n'est pas facile de rendre crédible un album enregistré dans une chambre d'hôtel toykoïte, entouré de geishas sexy (la Megumi du premier album est sortie de son cocon). Au final, ce deuxième album ressemble au premier, mais cette fois la pop psychédélique du Néo-zélandais est mise en scène dans une atmosphère plus adulte et plus coquine. Ce sont donc des disques-concepts dans lesquels Connan s'amuse à changer de rôle : un petit prince rêveur dans Please Turn Me Into The Snat et un crooner moderne dans Caramel. Il suffit juste de suivre le guide et de prendre le temps de laisser fondre ce bonbon pour apprécier ses saveurs.

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