Sonotone

Fránçois & The Atlas Mountains

E Volo Love

Domino

Pop


par Gaspard Turin

Est-ce parce qu’ils ont signé chez Domino que nous ne recevons que maintenant ce disque de ces Français, sorti chez nos voisins en octobre dernier ? On ne le saura pas, ni pourquoi ce disque a soulevé autant d’enthousiasme critique dans la presse française dans cet intervalle de temps. Certes, E Volo Love est plutôt sympathique (encore faut-il n’être pas allergique aux minets, auquel cas le chanteur François Marry pourrait bien faire l’effet d’un nouveau Raphaël), on peut même dire que c’est un bon disque, très cohérent ; un disque d’aubes brumeuses, à soleils timides. Le mélange anglais-français au sein des chansons est plutôt bienvenu. Certains titres comme Cherchant Des Ponts ou Edge Of Town rappellent un peu les regrettés Innocents. Mais on a parfois envie de secouer ces épaules voûtées, de bousculer ces vacanciers qui traînent leur farniente à longueur de chansons molles (un Bail Eternel autosuffisant dont les trois minutes et demie semblent en durer huit, un Azrou Tune horripilant de complaisance, que l’on imagine devoir être chantée les yeux perdus dans les azurs infinis, une Piscine primesautière et idiote – n’est pas Mathieu Boogaerts qui veut). Léger, joli et évanescent, mais court en bouche: on oublie vite cet album vaguement exotisant, comme on oublie un roman de Le Clézio dans la salle commune d’un hôtel thaïlandais pour backpackers.

Live