Sonotone

The Walkmen

Heaven

Fat Possum

Rock

01 - 07 - 12


par David Clavien

Septième album studio pour le quintet new-yorkais. Même si, à la première écoute, Heaven n’est pas à marquer d’une pierre rouge, il finit par convaincre sur la longueur. Aux manettes cette fois, Phil Ek, qui a aussi travaillé avec The Shins et les Fleet Foxes. La présence du chanteur du groupe des barbus, Robin Pecknold, se fait remarquer du reste sur l’introductive et acoustique We Can’t Be Beat. Son travail avec The Walkmen est perceptible par des sonorités plus calculées et moins tendues, un ralentissement de tempo, des chœurs moins exaltés et des guitares plus claires. Sur la vidéo de la chanson phare du disque, Heaven, Alex Southan met en vedette et en rythme photos et bouts de film d’archive des membres du groupe et de leur famille, assemblés au fil des ans. Même si les changements de direction avec des titres plus folk et techniquement plus contrôlés nous font regretter certains titres plus incisifs, Heaven contient son lot de grandes chansons comme Line By Line, toute en retenue avec ses accords sublimes, et Song For Leigh une pop limpide et céleste. Les guitares ne sont pas pour autant absentes, avec les titres tendus The Love You Love et Heartbreaker, plus dans l’esprit de Bows And Arrows. Un disque décevant au premier abord, qui n’atteint pas le firmament de You & Me, mais qui prend racine petit à petit au fil des écoutes, jusqu’à envahir tout le cortex, comme l’avait fait High Violet chez The National.

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